Gabon : Pas de non-lieu pour Hervé Patrick Opiangah !  | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

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Plus de six mois après le début de l’affaire basée sur des accusations démontées par les déclarations de la victime présumée elle-même, la demande de non-lieu formulée par les avocats d’Hervé Patrick Opiangah a récemment été rejetée. Les proches de l’homme d’affaires et ex-ministre des Mines, qui pensent désormais qu’«une main noire» agit dans l’ombre, regrettent une «décision inique»  

La demande de non-lieu formulée par les avocats d’Hervé Patrick Opiangah (photo) a été rejetée. © D.R.

 

Moins d’une semaine après sa dernière sortie, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) s’est exprimée ce jeudi 15 mai à Libreville. Une nouvelle déclaration au cours de laquelle la formation politique, qui n’a pas fini d’interpeller les autorités gabonaises et la communauté internationale sur l’«injustice» subie par son leader forcé à l’exil depuis plus de six mois, a informé que la Chambre d’accusation a rejeté, le 8 mai dernier, la demande de non-lieu formulée par les avocats d’Hervé Patrick Opiangah. Un refus qui, confronté aux accusations plutôt mal étayées rendues publiques par le Parquet, laisse penser que cette affaire est montée de toutes pièces. C’est, en tout cas, le sentiment de l’UDIS qui soupçonne encore plus l’existence d’une «main noire» derrière ce qu’elle considère comme une «hideuse machination politico-judiciaire».

«Ce rejet, juridiquement infondé, remet une fois de plus en lumière la problématique de l’indépendance, de l’impartialité et de l’autonomie de la justice gabonaise. En effet, malgré la volonté et les appels à efforts manifestés par le chef de l’État de voir enfin émerger une justice forte et indépendante, tout semble malheureusement accréditer la thèse d’une institution judiciaire instrumentalisée par certaines personnalités, désireuses à tout prix d’écarter notre président, Hervé Patrick Opiangah. À la demande de non-lieu formulée par les avocats de notre leader, au regard de la vacuité du dossier, la Chambre d’accusation s’est fait le relais d’une justice qui refuse son indépendance, crache sur son devoir de droiture, d’impassibilité et piétine les dispositions réglementaires en vigueur en matière de procédure pénale»,  peste le directoire provisoire du parti, évoquant un «acharnement politique et judiciaire» contre l’homme d’affaires et leader politique. 

À l’UDIS, on dit être désormais convaincu que certains ont décidé de faire mentir le président de la République qui, le 3 mai dernier, s’est engagé à œuvrer à protéger et unir tous les Gabonais, où qu’ils soient. Aussi, affirme-t-on que le rejet de cette demande de non-lieu a été dicté par «les vrais  ennemis de la 5e République».

Une «décision inique» qui suscite des interrogations

Cette «décision inique», regrette-t-elle, est une nouvelle «occasion manquée pour marcher en ordre de bataille vers le pardon, la réconciliation nationale, la matérialisation de l’État de droit et l’espoir de construction d’un Gabon qui illumine l’avenir par son unité, sa solidarité, son esprit d’innovation et le respect des principes démocratiques».

Tout en exprimant son étonnement face au mutisme du chef de l’État qui a plus d’une fois été saisi par rapport à cette affaire, l’UDIS interroge : «celles et ceux qui tirent les ficelles de cette affaire aiment-ils vraiment le Gabon ? Est ce qu’ils pensent aux Gabonais et Gabonaises employés dans les sociétés d’Hervé Patrick Opiangah ? Est-ce qu’ils se soucient vraiment de la détermination du chef de l’État à faire entendre la voix du Gabon dans le concert des Nations ? Est-ce que le chef de l’État se soucie lui-même du respect de sa parole, de la sacralité de la parole donnée ? Ont-ils vraiment conscience de l’urgence de renforcer la place du Gabon sur la scène internationale ? Sont-ils fiers qu’à l’international, certaines voix comparent déjà notre pays à la Birmanie ? Mieux, pourquoi le président de la République himself laisse-t-il faire ?»