Trump brouille les cartes et les Mirage français face aux missiles russes

Trump brouille les cartes et les Mirage français face aux missiles russes

Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce vendredi 7 mars 2025, 1.108e jour de la guerre.

Le fait du jour

Difficile de suivre Donald Trump qui passe son temps à souffler le chaud et, plus souvent, le froid sur le dossier Ukrainien. Jeudi, il a fait savoir après avoir reçu une lettre de Volodymyr Zelensky qu’il la considérait comme des « excuses ». Par ailleurs, l’annonce d’une rencontre mercredi prochain en Arabie saoudite – la première depuis l’altercation du Bureau ovale – entre diplomates américains et ukrainiens donnait le signal d’un apaisement des relations. Signal amplifié dans un premier temps ce vendredi quand le président américain a posté des menaces contre la Russie, en rétorsion aux bombardements de la nuit (lire ci-dessous). « Compte tenu du fait que la Russie “pilonne” actuellement l’Ukraine sur le champ de bataille, j’envisage fortement des sanctions bancaires, des sanctions et des droits de douane à grande échelle contre la Russie jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu et un accord définitif sur la paix soient conclus », a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

De quoi rasséréner les Ukrainiens sur les dispositions de l’homme le plus puissant du monde ? Pas tout à fait… Quelques heures plus tard, il a douché leurs espoirs depuis le Bureau ovale en flattant Vladimir Poutine. « Je le crois », a dit Donald Trump à propos de son homologue russe. « Je trouve franchement qu’il est plus difficile de traiter avec l’Ukraine, qui n’a pas les cartes en main », a-t-il ajouté. « J’ai toujours eu une bonne relation avec Poutine. Je pense qu’il veut mettre fin à la guerre », a-t-il poursuivi, concluant : « Je pense qu’il va être plus généreux qu’il ne doit l’être, et c’est plutôt bien. Cela signifie beaucoup de bonnes choses. »

La déclaration du jour

« Si au bout de trois ans, la Russie a du mal à avancer en Ukraine, il y a peu de chances pour qu’elle ambitionne de venir jusqu’à Paris » »

Cette saillie ironique sur la « menace russe » brandie par Emmanuel Macron a été lâchée par Marine Le Pen dans un entretien au Figaro. La patronne des députés RN en a aussi profité pour donner son avis sur Donald Trump. Elle lui prête « un défaut majeur aux yeux des responsables politiques français : il tient ses promesses ». « Il avait promis la paix, il va donc y mettre tout son poids », prédit-elle.

Le « Macron bashing » de l’extrême droite n’est pas resté franco-français. En Italie, Matteo Salvini, leader nationaliste te n° 2 du gouvernement a redit tout le mal qu’il pense du président français. « Zelensky demande la paix, Trump œuvre pour la paix, Poutine veut la paix » tandis qu’ « à Bruxelles et Paris, il y a un fou », a-t-il lancé lors d’un déplacement à Milan. Si l’Italie « veut investir dans sa sécurité nationale », elle n’acceptera « jamais une armée européenne commandée par ce fou de Macron qui parle de guerre nucléaire », a-t-il ajouté.

Le chiffre du jour

58. Le nombre de missiles de croisière que les Russes on fait pleuvoir sur l’Ukraine dans la nuit de jeudi à vendredi, selon les autorités ukrainiennes. Cette attaque massive, qui a visé essentiellement des infrastructures énergétiques et fait plusieurs blessés à Kharkiv, a aussi utilisé 194 drones russes, selon l’armée ukrainienne.

« Les premières étapes pour établir une paix réelle devraient être de forcer la seule source de cette guerre, c’est-à-dire la Russie, à mettre fin à de telles attaques », a réagi Volodymyr Zelensky dans un message sur X, en demandant une « interdiction » de l’usage « de missiles, de drones à longue portée et de bombes » aériennes.

La tendance du jour

Pour repousser cette offensive aérienne massive et « protéger le ciel ukrainien », Volodymyr Zelensky a confirmé sur Telegram que des avions F-16 américains avaient été utilisés par son armée mais aussi les Mirage français livrés tout récemment. « En particulier, les Mirage ont été testés avec succès contre les missiles de croisière russes. Merci ! », a-t-il écrit.

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

La flotte française compte 26 Mirage 2000. La livraison d’un certain nombre d’entre eux – probablement six – avait été annoncée il y a tout juste un mois par Sébastien Lecornu, le ministre des Armées. Ces avions, sur lesquels des pilotes ukrainiens ont été formés ont fait l’objet d’ajout d’équipements de « combat air-sol » pour mener des opérations de frappes aériennes et de « défense antiguerre électronique » pour résister au puissant brouillage russe.