Présidentielle 2025 / Publication de la liste des candidats : la CNOCER a-t-elle violé la loi ? | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

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Au lendemain de la publication de la liste des quatre (4) candidats retenus pour concourir lors de la présidentielle du 12 avril 2025, une question se pose. La présence de Stéphane Germain Iloko Boussengui parmi ces personnalités questionne d’autant plus que l’ex-sociétaire du Parti démocratique gabonais (PDG) n’aurait démissionné de cette formation que le 20 décembre 2024. En Conséquence, susurrent plusieurs observateurs, il ne pourrait être candidat à cette élection d’autant plus que cette démission ne totaliserait pas encore 4 mois à la date du scrutin.

Seule la Cnocer présidée par Hermann Immongault, l’actuel ministre de l’Intérieur, est à même d’apporter des réponses appropriées à ces questions. © D.R.

 

La Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (Cnocer) s’est-elle fourvoyée en entérinant la candidature de Stéphane Germain Iloko Boussengui à la présidentielle du 12 avril 2025 ? Sur les 23 dossiers de candidatures déposés et examinés par cet organisme en charge de l’organisation du scrutin, seuls 4 ont été retenus. Parmi les quatre, un suscite des questionnements au regard de l’article 82 du titre VI intitulé «De la déclaration de candidature» du nouveau Code électoral. La question qui se pose, selon plusieurs observateurs de la vie politique nationale, est celle de savoir si le candidat Germain Iloko Boussengui a démissionné dans les temps de son ancienne formation politique afin de prétendre à cette élection.

Dans cet article 82 du titre VI du Code électoral, il est disposé que «tout membre adhérant à un parti politique légalement reconnu ne peut, sans démission préalable de celui-ci, dans un délai de quatre (4) mois au moins avant le scrutin, être investi par un autre parti politique ou se présenter comme candidat indépendant ou figurer sur une liste de candidats indépendants». C’est donc sur cette disposition que se fondent certaines voix pour dénoncer le fait que l’ancien membre du PDG soit retenu parmi les candidats.

« cela fera 4 mois qu’il a démissionné de son parti »

Germain Iloko Boussengui a en effet fait savoir, le 20 décembre 2024, qu’il quittait le PDG. Dans un communiqué, encore présent sur Facebook, adressé à ses camarades du Parti et à ses compatriotes, celui qui a été ancien porte-parole de ce groupe, dénonçait les dérives constatées au sein de son ancienne écurie politique, notamment depuis les événements du 30 août 2023.

«Du 20 décembre 2024 au 20 avril 2025, cela fera 4 mois qu’il a démissionné de son parti. Sauf si quelque chose nous échappe, son dossier n’avait donc pas à être validé», a estimé un acteur politique. Qu’-est-ce qui a présidé à sa désignation ? Le Code est-il simplement mal interprété par les observateurs et acteurs politiques ? Seule la Cnocer est à même d’apporter des réponses appropriées à ces questions.

Ce qui reste certain, c’est que le gouvernement et le président de la Transition en premier s’étaient engagés, dès sa prise de pouvoir, à l’organisation des élections libres, transparentes, démocratiques, incontestables et acceptées par tous. L’appel aux urnes des Gabonais, le 12 avril prochain, permettra donc d’être fixée sur cette détermination et l’avenir du nouveau Gabon.