Eau potable et assainissement : vers l’achèvement du projet PIEPAL au Gabon | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Le ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques, Dr Séraphin Akure-Davain, a reçu le mardi 11 mars 2025 le représentant bureau-pays de la Banque Africaine de Développement (BAD), Noureddine Kane Dia. L’objet de cette audience : faire le point sur l’état d’avancement du Programme Intégré pour l’Alimentation en Eau Potable et l’Assainissement de Libreville (PIEPAL). Avec un taux d’exécution technique de 95 % et un décaissement effectif de 80 %, le projet entre dans sa phase finale, ouvrant ainsi la voie à un accès amélioré à l’eau potable pour des milliers de Gabonais.

Le Gabon et la BAD font le point sur l’avancement du projet PIEPAL, visant à améliorer l’accès à l’eau potable à Libreville. © D.R.
Inscrit dans le cadre du partenariat entre le Gabon et la BAD, le programme PIEPAL est l’un des projets structurants visant à résoudre la problématique récurrente de l’accès à l’eau potable à Libreville et ses environs. Financé à hauteur de 68 milliards de FCFA contre un coût initial de 77 milliards de FCFA, ce projet représente une avancée majeure dans la modernisation du réseau d’eau potable et du système d’assainissement.
Lors de cette rencontre, les deux parties ont salué les progrès réalisés. «Nous avons constaté que le projet tire vers sa fin. La plupart des travaux ont été réalisés, mais il reste quelques diligences», a indiqué Noureddine Kane Dia. De son côté, le ministre gabonais a insisté sur l’importance d’accélérer les derniers chantiers afin que les populations puissent enfin ressentir les effets tangibles de ces investissements.
Des infrastructures clés bientôt opérationnelles

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Le projet PIEPAL comprend plusieurs infrastructures stratégiques, dont la station de pompage du PK5, le réservoir de 10 000 m³ de la Cité de la Caisse et diverses installations à Alenakiri. À ce jour, les essais de remplissage de la bâche de stockage sont en cours, tout comme les analyses de la qualité de l’eau. «Une fois la potabilité confirmée, la station sera mise en service, permettant un approvisionnement en eau potable stable et durable», a souligné Dr Séraphin Akure-Davain.
En complément de ces infrastructures, le projet prévoit également la mise à disposition de 21 000 compteurs d’eau pour un meilleur suivi de la consommation et une gestion optimisée des ressources. Cependant, certains défis persistent, notamment la finalisation des raccordements et la livraison du bâtiment annexe de la Direction générale de l’Eau.
Conscient de l’importance d’un accès pérenne à l’eau potable pour le développement du pays, le ministre a plaidé en faveur d’une deuxième phase du PIEPAL. Celle-ci mettrait l’accent non seulement sur la production et la distribution d’eau, mais intégrerait également un volet énergétique pour garantir la continuité du service, en lien avec les efforts du gouvernement pour résoudre la crise énergétique.
Dans cette optique, le Dr Séraphin Akure-Davain et Noureddine Kane Dia ont convenu d’une visite de terrain conjointe dans les prochains jours, afin d’accélérer la livraison des infrastructures et d’exercer une pression supplémentaire sur les entreprises en charge des chantiers.
Un partenariat solide entre le Gabon et la BAD
Le représentant de la BAD a tenu à féliciter les autorités gabonaises pour leur engagement et les résultats obtenus. «Nous avons trouvé en monsieur le ministre un champion pour l’exécution de nos projets au Gabon », a déclaré Noureddine Kane Dia, saluant le pragmatisme du gouvernement de transition dans la mise en œuvre des projets d’infrastructure.
Toutefois, pour garantir un aboutissement sans accroc, le gouvernement a formulé une demande de prorogation du délai de clôture du projet. Initialement prévue pour le 30 juin 2025, la date butoir pourrait être repoussée au 31 décembre 2025, afin de finaliser tous les aspects du programme.
En somme, alors que le PIEPAL atteint un taux d’achèvement de 95 %, l’accès à une eau potable de qualité pour les populations de Libreville et ses environs n’a jamais été aussi proche. Avec une phase 2 déjà envisagée et un soutien affirmé de la BAD, le Gabon semble se diriger vers une solution durable à l’un des défis majeurs de son développement.