Coopération : Le Royaume-Uni veut intensifier ses investissements au Gabon | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

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Le Gabon ayant accusé un retard considérable sur son développement économique, les autorités du pays multiplient les partenariats en vue d’accélérer la cadence sur l’ensemble des secteurs prioritaires. C’est le sens de la rencontre, le 24 juin 2025, entre et le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, et une délégation de chefs d’entreprise du Royaume-Uni. Ils sont allés exprimer au Coordonnateur de l’action gouvernementale leur ambition d’intensifier les investissements de cette région du Commonwealth dans notre pays.

Alexandre Barro Chambrier et Simon Day et les hommes d’affaires du Royaume Uni, le 24 juin 2025, à Libreville. © D.R.

 

La délégation reçue par le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, le 24 juin, pour la séance de travail, était accompagnée du Haut-Commissaire du Royaume-Uni au Gabon, Simon Day. Elle était composée des responsables du groupe Aggreko, d’Airtel, de Westminster, du Grand Mayoumba, d’Ivindo Iron et du groupe Okala. Des entreprises spécialisées dans la fourniture d’énergie, le financement de la protection de l’environnement, les télécommunications, les infrastructures aéroportuaires, l’agro-industrie et la digitalisation.

Insuffler une nouvelle dynamique dans les relations économiques entre les deux pays

Les échanges entre les parties ont permis de cerner l’enjeu de ce partenariat avec le Royaume-Uni ; à savoir insuffler une nouvelle dynamique dans les relations économiques entre les deux pays, tel que le témoigne la mise en place, depuis un mois, d’une Chambre de commerce entre Londres et Libreville. Une initiative dont l’ambition est de soutenir la vision du président de la République en matière d’investissement.

Alexandre Barro Chambrier en a donc profité pour présenter la vision économique du chef de l’État, en pointant les objectifs de diversification et de transformation visés. «Nous voulons que les Gabonais améliorent leur condition de vie», a-t-il souligné, évoquant la nécessité pour les hommes d’affaires britanniques d’intensifier les investissements dans le domaine de l’eau et de l’énergie, de la digitalisation, de l’agro-industrie, des infrastructures, de la formation et dans le minier. Le vice-président du gouvernement a également souligné l’intérêt des autorités gabonaises de «transformer progressivement les matières premières» locales sur place.  

«Le pays est ouvert. Nous voulons créer un bon climat des affaires» 

Il a par ailleurs invité les chefs d’entreprises du Royaume-Uni à investir au Gabon et à saisir les opportunités qu’offre actuellement le pays. «Le pays est ouvert. Nous voulons créer un bon climat des affaires», a-t-il fait savoir. Ce, non sans insister sur le fait que le pays a engagé d’importantes réformes structurelles et sectorielles pour améliorer cet environnement des affaires et faire du Gabon une locomotive en matière économique. 

Par exemple, il a mentionné le nouveau Code minier, la mise en place du Guichet unique de formalités des entreprises, l’instauration d’une justice commerciale efficace, le cadre légal pour les partenariats public-privé et l’adoption par le Conseil des ministres d’un Code des investissements qui prend en compte les bonnes pratiques internationales en matière d’investissement.  Il intègre un agrément investisseur et répartit le territoire en plusieurs zones d’investissements.

Pour le directeur général d’Aggreko, Stephen Rea,  «le Gabon est un des pays les plus importants où on peut investir dans plusieurs projets».  À sa suite, les investisseurs du Royaume-Uni ont réitéré leur volonté à se déployer dans plusieurs projets structurants à travers le Gabon.

Faire de Mayumba un corridor de développement portuaire

Westminster souhaite partager son expertise en matière de sécurisation des plateformes aéroportuaires dans tout le pays. Quant à OKala, représenté par son directeur général, Whytock Robin, il envisage de consacrer des fonds à des investissements dans la biodiversité et le carbone. Enfin, Ponte Joshua, à travers son projet portuaire de Grand Mayoumba, ambitionne de transformer cette région du sud du Gabon en un corridor de développement. Le groupe entend de même élargir ses activités dans l’élevage.  

Cette rencontre avec le vice-président du gouvernement fait suite à celle du 28 mai. Alexandre Barro Chambrier et Simon Day avaient manifesté leur volonté d’intensifier ces relations bilatérales, notamment dans les domaines économique et diplomatique.