Deux ans pour ‘normaliser’ l’eau et l’électricité : le pari choc de Barro Chambrier | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Alors que le Gabon évolue dans un contexte économique incertain marqué par la baisse de ses revenus pétroliers, le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, affirme la volonté de l’exécutif de maintenir le cap des réformes. Parmi les priorités annoncées lors de son passage sur RFI, le 17 mai, un engagement ferme à résoudre d’ici deux ans, les pénuries d’eau et les coupures d’électricité qui affectent le quotidien des Gabonais.

Alexandre Barro Chambrier, le vice-président du gouvernement gabonais. © D.R.
Face aux défis économiques et sociaux que traverse le Gabon, le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, affiche la détermination de l’exécutif à agir rapidement. Dans un entretien accordé à RFI le samedi 17 mai, il a reconnu les incertitudes liées à la conjoncture internationale. Notamment, la baisse du prix du pétrole, mais a surtout tenu à rassurer sur les priorités immédiates du gouvernement. «Nous sommes dans un contexte plein d’incertitudes, mais nous prenons déjà des dispositions pour renforcer les finances publiques et réduire le train de vie de l’État», a-t-il expliqué. Une loi de finances rectificative n’est d’ailleurs pas exclue, selon lui.
Mais c’est surtout sur la crise de l’électricité et de l’eau que Barro Chambrier a voulu se montrer clair. Selon lui, le gouvernement se fixe un délai de deux ans pour y mettre un terme. «Nous nous donnons deux ans pour que les problèmes de délestage et d’accès à l’eau soient résolus», a-t-il soutenu, soulignant l’ampleur de l’effort à fournir.
Cette échéance constitue l’un des engagements majeurs du président Brice Clotaire Oligui Nguema, qui ambitionne de porter la croissance à un niveau proche de deux chiffres. Cette dynamique économique, selon le vice-président du gouvernement, doit permettre de générer des emplois et de lutter efficacement contre la pauvreté.
La promesse de régler définitivement les coupures d’électricité et les pénuries d’eau dans un délai aussi court apparaît comme un tournant dans la gouvernance gabonaise, où ces problèmes persistent depuis des années. Reste donc à voir si le gouvernement tiendra ce pari ambitieux alors que dans la capitale, les ménages doivent désormais se procurer des groupes électrogènes pour faire face aux délestages. Ils sont aussi contraints d’acheter des bidons et autres récipients afin de stocker de l’eau, tant la pénurie semble devenir chronique. Une situation qui n’est pas sans risque tant les eaux ainsi stockées finissent souvent par contenir des micro-organismes, exposant les populations à divers dangers sanitaires.