Ech Gang, triomphe librevillois au Mandji Battle Dance | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Ech Gang, triomphe librevillois au Mandji Battle Dance | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

 

Port-Gentil a vibré au rythme des pas et des battements urbains. Devant une place de la Concorde comble, la 4 édition du Mandji Battle Dance a consacré le talent et la détermination d’Ech Gang, venus de Libreville détrôner les invincibles Power Dream. Une finale intense, portée par un hommage vibrant aux traditions gabonaises et une énergie chorégraphique irrésistible.

Le groupe Ech gang recevant le trophée des mains de la marraine Carmen Ndaot. © GabonReview

 

La quatrième édition du Mandji Battle Dance a livré son verdict devant une foule compacte massée sur la place de la Concorde, dans le 3ᵉ arrondissement de Port-Gentil. Au terme d’une finale d’une intensité rare, le groupe Ech Gang, venu de Libreville, a décroché la couronne en devançant les favoris locaux de Power Dream, quadruples finalistes invaincus jusqu’ici. Une victoire construite sur un mois d’entraînement acharné, autour d’un thème fédérateur : «Retour aux sources».

© GabonReview

L’événement, soutenu par la Sogara, Pizolub et plusieurs partenaires, avait réuni quatre formations : Ech Gang, Power Dream, Les Matéos et Intervention Rapide. Sur scène, les chorégraphies ont alterné énergie brute, finesse technique et clins d’œil appuyés aux traditions gabonaises, dans un décor urbain vibrant.

«Nous sommes venus pour prendre la coupe, et c’est fait», a lancé, euphorique, le manager d’Ech Gang, Andy Mezui Allogo. «Ce n’était pas facile, mais nous avons travaillé sans relâche. Peut-être avons-nous été plus originaux ou plus dynamiques. Nous reviendrons… et pourquoi pas garder ce trophée quinze ans !»

La chute des invincibles

Pour Power Dream, qui rêvait de conserver son invincibilité sur ses terres, la déception est à la hauteur de l’enjeu. Les larmes ont accompagné la sortie de scène, dans un mélange de regrets et de promesses de revanche. «Nous avons tout donné. Nous aurions voulu que le trophée reste à Port-Gentil», a confié, amère, Dharylle Nupcia Mboumbou Koumba, responsable du groupe. «Ech Gang était plus fort cette fois. L’an prochain, nous travaillerons encore plus pour offrir davantage d’émotion au jury

La finale avait aussi une dimension citoyenne : une vaste campagne de sensibilisation ciblait les MST, IST, la consommation de drogues, les violences et la délinquance juvénile, rappelant que l’événement est autant un spectacle qu’un outil d’éducation.

Une scène en quête d’excellence

Depuis sa création, le Mandji Battle Dance vise à révéler et valoriser les talents de la jeunesse gabonaise, tout en l’occupant sainement durant la période estivale. Cette édition marque un tournant, selon la marraine de l’événement, Carmen Ndaot : «Nous avons célébré la danse, la culture et le sport en rendant hommage à nos traditions. Voir des groupes de Libreville se déplacer jusqu’à Port-Gentil prouve que la compétition gagne en envergure».

Pendant plus d’un mois, les prestations ont été encadrées par un jury professionnel, avec une grille d’évaluation exigeante : originalité, musicalité, technique, sensibilité artistique. Pour le président du jury, Dominique Ndong, la victoire d’Ech Gang est un symbole : «Ils sont arrivés sur un territoire qui n’était pas le leur, avec rage et courage. Mais aucun groupe n’a démérité».

Au classement final, Ech Gang s’empare de la première place, suivi par Power Dream, Intervention Rapide et Les Matéos. Une hiérarchie qui reflète la vitalité d’une scène urbaine gabonaise en pleine affirmation, et qui rêve déjà d’exporter ses champions sur les podiums internationaux.