Finances publiques : l’unicité des caisses comme levier de transformation | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

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Face aux défis économiques et à la nécessité d’une transformation structurelle du pays, le gouvernement mise sur l’unicité des caisses comme fondement d’une gestion budgétaire plus efficace. Si la loi consacre ce principe, lors des conférences budgétaires 2026, Henri-Claude Oyima a insisté sur la centralisation des recettes publiques comme condition préalable à un développement durable et à une meilleure maîtrise des finances de l’État.

Instantané de l’ouverture des conférences budgétaires. © D.R

 

À l’ouverture des conférences budgétaires pour l’exercice 2026, le ministre d’État, ministre de l’Économie, Henri‑Claude Oyima, a rappelé l’engagement du gouvernement en faveur de l’unicité des caisses publiques. Il a dans sa démarche, appelé à une centralisation rigoureuse de l’ensemble des recettes de l’État. «Toutes les recettes qui sont générées sur le territoire national doivent être reversées systématiquement et obligatoirement au Trésor national», a-t-il déclaré. Cette exigence, selon lui, vise à garantir une meilleure visibilité sur les ressources disponibles, préalable indispensable à une planification budgétaire efficiente.

«Lorsque nous aurons l’étendue globale de ces recettes, nous définirons les dépenses appropriées de développement durable», a-t-il ajouté. Cette orientation s’inscrit dans le respect strict de la loi organique relative aux lois de finances et à l’exécution du budget, laquelle consacre le principe fondamental d’unicité des caisses publiques. L’article 80 de cette loi est explicite à ce sujet : «les ressources publiques sont toutes, quels qu’en soient la nature et l’attributaire, encaissées et gérées par des comptables publics nommés sur proposition du ministre chargé du Budget et placés sous son autorité. Elles sont versées et conservées dans un compte unique ouvert au nom du Trésor à la Banque des États de l’Afrique centrale».

La loi précise par ailleurs que ce compte unique, bien qu’il puisse être ventilé en sous-comptes, ne peut présenter un solde débiteur, et qu’aucun compte ne peut être ouvert par une administration publique dans une banque commerciale. Elle réaffirme clairement que «les fonds détenus par les comptables publics sont gérés selon le principe d’unicité des caisses». En réitérant cette position, Henri-Claude Oyima a insisté sur la nécessité de garantir une gestion rigoureuse, saine et transparente des finances publiques. Objectif : veiller à ce que l’argent public soit utilisé de manière efficace et responsable, dans un contexte où le principal enjeu est de «bâtir un budget qui soutienne la transformation de notre pays et améliore de façon tangible le niveau de vie de nos concitoyens».

Le gouvernement ambitionne, à travers cette discipline budgétaire, d’orienter l’ensemble des politiques publiques vers une croissance économique hors pétrole d’au moins 5 %, condition essentielle à la diversification de l’économie nationale et à une meilleure redistribution des richesses.