Gabon : Ensemble pour le Gabon entame le recrutement de ses troupes | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

Nouvelle formation dans le paysage politique gabonais, Ensemble pour le Gabon (EPG) portée par l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a entamé, le 25 juin, la phase protocolaire des adhésions en son sein. Le parti se positionne dans une «opposition ferme et résolue au pouvoir actuel». Son idéologie : «lutter pour l’instauration et le maintien d’une véritable démocratie pluraliste».

Le président d’EPG, Alain-Claude Bilie-By-Nze, présentant sa fiche d’adhésion après signature. © GabonReview
Ensemble pour le Gabon (EPG), la plateforme ayant défendu le «Non» lors du référendum du 16 novembre 2024, s’enracine définitivement dans le champ politique. Récemment muée en parti politique cornaqué par Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier et ancien candidat à la dernière élection présidentielle, ce nouveau-né du paysage politique gabonais a entamé, le 25 juin, les inscriptions des membres souhaitant faire partie de cette structure. Objectif : récolter au moins les 12 000 signatures, sinon plus, assorties des Numéro d’identification personnel (NIP) tel que le prescrit la loi réformant les partis politiques.
Devenir une force d’opposition ferme et incontournable
Méthodiquement et minutieusement, Ensemble pour le Gabon trace sa voie afin de devenir une force d’opposition ferme et incontournable dans le landernau politique gabonais. Alors que cette structure a d’abord été plateforme, elle s’est récemment transformée en écurie politique avec une idéologie bien définie et des objectifs précis. Portée par Alain-Claude Bilie-By-Nze, ce parti veut jouer un rôle majeur en s’engageant selon son président, à «lutter pour l’instauration et le maintien d’une véritable démocratie pluraliste», «assumant ainsi l’héritage politique de la Conférence nationale de 1990 et des luttes politiques y ayant conduit».
Avant les signatures des fiches d’adhésions par les premiers adhérents à ce nouveau groupe ancré dans l’opposition, Bilie-By-Nze a insisté sur le fait que son parti «s’engage à œuvrer à l’alternance politique par des moyens démocratiques et légaux, à militer pour l’instauration d’un véritable Etat de droit, à la protection des droits de l’homme et à la protection de l’environnement».
En d’autres termes, EPG se fixe pour ligne politique et idéologique un corpus se résumant notamment en «le libéralisme économique pour promouvoir l’entreprise et la création des richesses, avec une forte orientation sociale, la prise en compte des minorités, le partage équitable des ressources, la promotion d’une économie solide et diversifiée, la promotion de la démocratie et des libertés, la moralisation de vie publique, la promotion de la décentralisation, la promotion de la paix et de la stabilité nationale, régionale et mondiale, la promotion de l’intégration sous régionale et de l’Unité africaine».
«Ni un parti politique de plus ni un de trop, mais le parti qui incarne l’alternative»

Instantanés du lancement de la phase protocolaire d’adhésion à EPG. © GabonReview
Avec sa devise «Liberté, Équité, Solidarité», EPG s’engage à mener un combat pour le pluralisme politique, la liberté d’expression et d’association, «car la liberté est pour nous, un principe sacré», a souligné le leader de ce parti. L’ancien Premier ministre indique que «depuis le dialogue factice d’Angondjé, jusqu’à l’adoption de la loi sur les partis politiques, en passant par la nouvelle Constitution et le Code électoral, l’Exécutif s’emploie à détricoter méthodiquement les acquis démocratiques et à instaurer, par la peur et les intimidations, un régime à penser unique».
Estimant que le pouvoir en place est «une menace pour notre démocratie, une menace pour l’équilibre de nos institutions, une menace pour la République», EPG appelle à la vigilance de tous «car les parts de libertés que nous acceptons de céder aujourd’hui seront autant d’obstacles demain sur notre chemin».
EPG n’est donc pas «ni un parti politique de plus ni un de trop, mais le parti qui incarne l’alternative aujourd’hui et qui incarnera demain l’alternance». Et pour le lancement de ses adhésions, de nombreuses personnes se sont manifestées. Elles espèrent en faire une réelle force politique dans le pays et l’amener à mener la rupture que ce groupe a prôné dès le référendum de novembre 2024.