Législatives et locales : l’UDB déploie ses pions sur tout l’échiquier national | Gabonreview.com | Actualité du Gabon |

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Dans une stratégie d’occupation totale de l’espace politique, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), bras politique du président Oligui Nguema, a investi massivement les arènes locales et parlementaires. Un casting où recyclage, ralliements et ambitions personnelles se croisent pour donner au chef de l’Etat les moyens de bâtir une majorité sur mesure. Reste à convaincre les électeurs.

Des membres du présidium de la Commission d’investiture. © D.R.

 

En investissant 412 candidats pour les législatives et locales, soit, sur tous les sièges à pourvoir, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti du président Brice Clotaire Oligui Nguema, affiche sans détour son ambition : s’emparer des arènes locales et parlementaires, moins d’un mois après sa création officielle. Lla jeune formation, issue de la mue du Rassemblement des bâtisseurs, a validé 290 candidatures aux législatives – 145 titulaires et 145 suppléants – sur les 145 sièges de l’Assemblée nationale. Aux locales, 122 têtes de liste ont été investies, couvrant tout le territoire.

Pas de primaires internes comme un temps annoncé. L’ensemble du processus est resté centralisé, sous l’œil direct du président fondateur. Les critères affichés : conformité administrative, loyauté idéologique, ancrage local et probité morale. Résultat : une liste composite mêlant visages neufs et retours inattendus d’anciens barons du régime déchu et autres transfuges politiques. Parmi eux, Brice Constant Paillat, Étienne Ngoubou, Charles Henri Gey ou Jules Mbele Asseko. Certains noms trahissent un recyclage politique assumé. D’anciens militants de la société civile comme Georges Mpaga ou Justine Lekogo troquent le plaidoyer contre les urnes.

Même Zenaba Chaning Gninga, ex-candidate à la présidentielle d’avril, débarque chez l’un de ses anciens rivaux. L’objectif est clair : façonner une majorité présidentielle à la carte pour peser dans l’après-transition. Mais l’investiture ne garantit pas la victoire. Beaucoup de novices aux couleurs du pouvoir devront affronter des adversaires bien ancrés, dans des batailles locales où les fidélités communautaires, les réseaux de proximité et les passifs politiques pèseront lourd. Face aux électeurs, l’étiquette UDB ne suffira pas. Le parti présidentiel joue gros : sa légitimité populaire se mesurera dans les urnes, bien au-delà des investitures.